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Feux de Forêts

Les incendies majeurs de 2010 et 2011 ont conduit les services de l’État, en lien étroit avec l'ensemble des acteurs dont le SDIS 974, à mettre en place un dispositif global de lutte et de prévention dans le cadre des dispositions spécifiques ORSEC « feux de forêt ». L’objectif premier est d’éviter tout départ de feu et, en cas d’échec, de traiter le sinistre de manière à ce qu’il n’atteigne pas une dimension catastrophique. le SDIS 974, qui a la compétence exclusive de la prévention, de la protection et de la lutte contre les incendies, est un acteur majeur de ce dispositif.

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Le patrimoine naturel de l’île de La Réunion est exceptionnel avec plus de 105 000 ha classés en cœur de parc national (soit 42% de la superficie de l'île) et 237 espèces végétales endémiques. L’UNESCO a inscrit les « Pitons, cirques et remparts de l'île de La Réunion », correspondant au cœur du parc national, sur la liste du patrimoine mondial depuis le 1er août 2010, au titre de la biodiversité et des paysages. La conservation de ces milieux et leur protection, notamment contre les incendies de forêt, est donc un enjeu prioritaire.

Les incendies majeurs de 2010 et 2011 ont conduit les services de l’État en lien étroit avec l'ensemble des acteurs dont le SDIS 974, à mettre en place un dispositif global de lutte et de prévention dans le cadre des dispositions spécifiques ORSEC « feux de forêt ». Avec pour objectif premier d’éviter tout départ de feu et dans le cas contraire qu’il soit traité de manière à ce qu’il n’atteigne pas une dimension catastrophique.

Pour ce faire les équipes du SDIS 974 et plus particulièrement celle de la mission feux de forêt sont chaque année à pied d’œuvre pour encore améliorer le dispositif et ainsi répondre à l’objectif d’évolution de l’organisation opérationnelle arrêté par le Préfet de la Réunion.  

Une analyse des risques journalière

Une analyse quotidienne du niveau de risque incendie au sein des massifs forestiers  est réalisée conjointement par Météo-France  le SDIS et de l’Etat-major de Zone de l’Océan Indien (EMZPCOI). L’ONF fournit également des relevés terrain précieux. De cette analyse découle un niveau de risque qui va de « faible à extrême » et permet d’ajuster le positionnement des dispositifs prévento-curatif de l’établissement et des autres services.

Dissuasion, surveillance, alerte

Cette année plus que les précédentes, c’est la prévention qui sera au cœur du dispositif. Ainsi, en fonction du niveau de risque, des moyens terrestres et aériens sont déployés sur le terrain pour dissuader les éventuels pyromanes, surveiller les massifs et alerter les services de secours en cas d’incendie.

C’est le SDIS 974, qui a la compétence exclusive de la prévention, de la protection et de la lutte contre les incendies, qui coordonne ces patrouilles et l’ensemble des moyens mis en place sur les massifs.

La dissuasion, la sensibilisation, la surveillance et l’alerte pendant la période à risque s’appuient ainsi sur une collaboration étroite des services concourant aux missions de préventions, d’information et de surveillance des massifs :

-          la mise en place de l’arrêté préfectoral réglementant l’emploi du feu pendant la période (BBQ, écobuage,…)

-        la sensibilisation du grand public à travers des flyers informatifs sur les bonnes pratiques.  

-      la surveillance des massifs par les éco gardes du Parc National, la patrouille équestre et les patrouilles armées  de l’ONF, les forces de l’ordre et par les groupes d’interventions feux de forêts du SDIS 974 (GIFF).

      L'alerte précoce par la présence physique au cœur des massifs, sur les routes et dans les sentiers des équipes du Parc National, de l’ONF et des forces de l’ordre.

« Chaque citoyen doit être  conscient de la nécessité de préserver l’environnement de leur île et donc de prendre toutes les mesures pour éviter l’éclosion d’un incendie. Ils sont eux aussi des acteurs essentiels du dispositif » indique le Colonel Jean-Marc Loubry, Directeur départemental.

L’organisation de la lutte

La détection précoce de tout incendie, maillon essentiel du dispositif, permet de gagner un temps précieux. En effet, le relief escarpé, la période de sécheresse de juillet à décembre et l’isolement du fait de l’insularité rendent l’extinction des feux de forêts de grande ampleur très difficile. C’est dans ce cadre que le dispositif de lutte prévoit une attaque rapide des feux naissants et donc de limiter toutes  propagations grâce à :

-       La mise en place d’un plan d’actions départemental chargé de définir les grandes orientations en matière de prévention et adapter ainsi la stratégie de lutte au sein des massifs

-          La remonter d’information terrain des partenaires : Météo France, ONF, Parc National, Gendarmerie, FAZSOI,… et du citoyen

-          Le déclenchement immédiat en fonction du niveau du feu, d’un dispositif composé de moyens terrestres et aériens:

- moyens départementaux : détachement d’intervention héliportée (DIH), groupe d’intervention feux de forêts (GIFF), hélicoptère bombardier d’eau, équipe du pélicandrome, sapeurs-pompiers des centres de secours

- moyens nationaux : Dash 8

Le renseignement au cœur de la stratégie de lutte

Le SDIS 974 mise sur un système de remonté d’information sous forme de messages, de graphiques et de photos à l’attention des autorités locales et nationales  grâce à  son équipe d’astreinte système d’information et de communication (SIC). L’établissement dispose aussi d’un moyen aérien appelé Horus 974 chargé d’alimenter en renseignement l’officier supérieur du centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (CODIS)  en information de géolocalisation et d’images. Des outils précieux dans l’aide à la décision et à l’anticipation.

 

Un centre opérationnel départemental renforcé

En plus du dispositif quotidien, l’effectif  du CODIS est complété par un officier feux de forêts de niveau FDF 4 et par l’activation de la cellule de crise dédiée.  

«Ce dispositif ne pourrait fonctionner sans l’engagement total de l’ensemble des maillons de la chaîne de l’établissement : je pense particulièrement aux services arrières de soutien et d’intendance du Groupement des Moyens Techniques et Logistique (GMTL) et du service intérieur, aux centres de réception d’appels 18, à la plateforme logistique et opérationnelle, aux services transmissions et informatique et également au soutien sanitaire du service de santé et de secours médical »  souligne le Directeur Départemental.

 

Un effectif opérationnel augmenté et un niveau de formation élevée

 

Sur le terrain le SDIS déploie 36%  d’effectif en plus par rapport à la garde habituelle, composé à la fois de sapeurs-pompiers professionnels et de sapeurs-pompiers volontaires spécifiquement formés en FDF 1, 2 et 3, PEL 1, 2 et en COD 2.

un 29ème centre d’incendie et de secours a été créé exclusivement pour la période saisonnière et est armé d'une garde posté particulière issue du Détachement d’Intervention Héliporté (DIH) dans l’ouest du département.  

 

«Afin de faire face au risque majeur que représente les feux de forêts pour notre île, un effort considérable a été mené en matière de formation des personnelles. Ce sont ainsi prêt de 200 sapeurs-pompiers, des volontaires et des professionnels qui ont été formés spécifiquement (FDF, COD, AER, PEL, DIH, guidage aérien,…) sous le contrôle et la gestion rigoureuse du groupement formation » indique Nassimah Dindar, Présidente du CASDIS.

A noter qu’un échange de formation a été réalisé avec nos partenaires que sont le Parc National et l’ONF.

« Dans ce combat, le premier maillon de la chaîne reste chacun d’entre nous en tant que citoyens, par nos actions d’alerte et le respect des consignes de prudence comme le respect de l’arrêté préfectoral sur l’emploi du feu. L’anticipation est la 2eme action clef pour préserver ce patrimoine universel que représente notre forêt afin pouvoir le transmettre un jour à nos enfants » ajoute la Présidente du CASDIS.